Ces dernières années, la médiation et d’autres formes d’intervention de tierces parties semblent changer. Cela est illustré par les cas de la Colombie, du Myanmar, de la Syrie, de la Libye ainsi que du Yémen. Bien que les futurs développements de la médiation restent flous, l’aperçu suivant tente de fournir une orientation en se basant sur des aperçus des milieux académiques et de la médiation appliquée. La médiation est la forme la plus courante de gestion et de règlement des conflits par un tiers. Entre 1946 et 2015, environ la moitié des conflits civils et interétatiques ont impliqué un type d’intervention désigné sous le terme de «médiation» (même si pas toutes ces interventions correspondaient à la définition mentionnée ci-dessus qui est également utilisée par l’ONU). Pendant cette période, la médiation était plus susceptible d’intervenir lors de conflits interétatiques (42% des années de conflit) que pour des guerres civiles (28% des années de conflit). La médiation était relativement rare entre 1945 et 1979, et plus souvent appliquée aux conflits interétatiques qu’aux guerres civiles en raison des dynamiques de la guerre froide. Cette tendance a commencé à changer dans les années 1980, période durant laquelle la médiation des conflits civils est devenue plus courante. La médiation est alors devenue le principal instrument mis en œuvre par la communauté internationale pour tenter de résoudre les différends violents intra étatiques et de pré- venir la reprise de conflits récemment terminés
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